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Quels sont les solutions envisageables ?

la mer sert de poubelle mondiale !

Le nettoyage de cette pollution est impossible globalement. Même simplement au niveau côtier, le chantier semble être titanesque et personne ne veut assumer la paternité ni les coûts. Des associations se mobilisent depuis de nombreuses années pour des actions pédagogiques et de nettoyage. Force est de constater qu’en dépit de ces efforts le problème persiste et semble même s’amplifier. D’où la nécessité de traiter le problème à la source et de manière globale. Il est de la responsabilité de la communauté internationale de régler ce problème et d’adopter des mesures efficaces de lutte contre les déchets. Au-delà de l’indispensable nécessité actuelle de développer le tri, le recyclage des déchets, et l’utilisation de plastiques biodégradables, il sera nécessaire de mettre en place une véritable politique de réduction des déchets, mais également de se mobiliser pour exiger une approche dite « d’éco-conception (1) » principalement dans l’industrie du packaging et de l’emballage. Le PNUE (2) a déjà appelé au boycott mondial des sacs en plastique.

Le projet de loi relatif à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, adopté en 1ère lecture par l’Assemblée Nationale et le Sénat stipule que “toutes les mesures seront mises en œuvre pour renforcer la lutte contre les pratiques illégales, réduire à la source et prévenir les pollutions maritimes, y compris les macro déchets et déchets flottants, les dégazages et déballastages, et les espèces exotiques envahissantes, notamment dans les zones portuaires et les zones de protection écologique. Des mesures seront également prises pour réduire l’impact sur la mer des activités humaines venant du continent.”

Le Grenelle de la mer a abouti à plusieurs propositions consensuelles pour rendre le domaine maritime français plus propre et les discussions ont préconisées un objectif de zéro rejet urbain non traité en mer à l’horizon 2030. Une directive cadre européenne engage les Etats Membres à obtenir un bon état de leurs eaux d’ici à 2015. Car, aussi étonnant que cela puisse paraître, les macrodéchets ne sont toujours pas considérés comme une pollution par la réglementation européenne. Le problème n’est donc pas prêt de se résoudre, alors qu’il s’agit de la pollution la plus perceptible et la plus simple à endiguer.

Octroyer le statut de pollution aux macrodéchets et prescrire l’éco-conception des emballages et produits manufacturés nous apparaît comme l’un des pré-requis indispensables pour s’attaquer sérieusement à ce problème. Tel est l’objectif de la pétition qui sera constituée au cours de l’expédition.

1- L’éco-conception correspond à l’intégration des aspects environnementaux dans la conception ou la re-conception de produits. Il s’agit de prendre en compte les exigences environnementales sur le produit (réglementation, image de marque, …) ainsi que les conséquences environnementales du produit (consommations de ressources, émissions atmosphériques, production de déchets, valorisation du produit en fin de vie, …). Les exigences et les conséquences doivent être envisagées sur tout le cycle de vie du produit. Il s’agit d’obtenir une performance globale.
2- Programme des Nations Unies pour l’Environnement.